Rêvant d’une carrière de danseuse, Isabelle Carré  se redirige rapidement vers l’univers de la comédie dès son plus jeune âge. Elle se forme aux arts dramatiques dans plusieurs grandes institutions : à l’American Center, au cours Florent et au Studio Pygmalion. En 1989, elle intègre l’École Nationale Supérieure des Arts et Techniques du Théâtre. Elle commence alors rapidement une importante carrière théâtrale et cinématographique, alternant films grand public, films d’auteur, téléfilms et pièces de théâtre.

En 1993, elle se fait remarquer au Théâtre avec son rôle dans la pièce On ne badine pas avec l’amour pour lequel elle reçoit une nomination aux Molières de la Révélation Théâtrale. La même année, elle est nommée pour la première fois aux César dans la catégorie Meilleur Espoir Féminin pour son rôle dans Beau fixe de Christian Vincent. En 1995, elle doit sa deuxième nomination au film Le Hussard sur le toit de Jean-Paul Rappeneau. L’année 1997 lui est propice : elle remporte le prix Romy-Schneider (espoir du cinéma français) et une troisième nomination du meilleur espoir féminin pour sa performance dans La Femme défendue de Philippe Harel. Elle reçoit la même année le prestigieux prix Gérard Philipe. Puis viennent les années de consécration et de maturité. Elle reçoit son premier Molière pour son rôle dans la pièce Mademoiselle Else en 1999. Quelques années plus tard, elle se voit décerner le César de la meilleure actrice pour le film Se souvenir des belles choses de Zabou Breitman, où elle joue le rôle d’une jeune femme atteinte de la maladie d’Alzheimer. En 2004, elle obtient à nouveau le Molière de la meilleure comédienne pour son rôle dans la pièce de Roland Topor, L’hiver sous la table. En 2006, elle est nommée pour le César de la meilleure actrice pour le film Entre ses mains d’Anne Fontaine, où elle joue aux côtés de Benoît Poelvoorde.

Reconnue par ses pairs comme par le public, Isabelle Carré compte incontestablement parmi les meilleures comédiennes françaises de sa génération, son jeu d’une grande justesse de ton s’adapte à des répertoires très variés. L’équipe du Théâtre de l’Oeuvre est fière et heureuse de l’accueillir prochainement dans Le Sourire d’Audrey Hepburn de Clémence Boulouque dans une mise en scène de Jérome Kircher. Un seul en scène magnifique où elle incarne, sous un jour encore méconnu du public, cette grande star du cinéma, Audrey Hepburn.

Photo: Richard Schroeder.